DIFEM 2024 - Doctoriales internationales francophones en étude des médias
Six de nos doctorants, Manon Cerdan, Mariana Grepinet, Guillaume Jarousseau, Louis Lecorno, Phoebé Pigenet et Lucas Pontzeele ont participé à ces DIFEM. Ils ont bénéficié des interventions de Cécile Méadel et Jaércio Da Silva.
Cette troisième édition des doctoriales a pour ambition d'approfondir le sujet en croisant expériences, terrains, résultats de recherche, interventions d’expert-e-s de ces sujets. Le tournant culturel, né au cours des années 1970 et constituant à ce jour une tendance centrale en sciences humaines et sociales, a largement contribué au développement de l’étude des médias, et plus généralement de la communication. Ces doctoriales visent à réfléchir à la part de la culture au sein des enjeux, débats, épistémologies, théories et objets liés à l’étude des médias et vice versa. Des industries culturelles et médiatiques, aux contenus de la presse et de la télévision, en passant par la radio, le cinéma, les réseaux socio-numériques et les plateformes de visionnement, pour n’en nommer que certains, nous nous efforcerons de comprendre comment penser l’articulation entre médias et culture en mettant l’accent sur les objets, leur matérialité et les pratiques. Nous accueillons les propositions mobilisant les études culturelles et l’étude des médias conjointement ou les propositions qui se concentrent sur des terrains et données relevant de la culture et s’insérant dans l’étude des médias sur les plans théorique, méthodologique ou épistémologique. En ce sens, les propositions peuvent se faire spécifiques, par exemple en s’intéressant aux enjeux de justice épistémique et aux inégalités à une époque où les contenus culturels ne sont presque plus séparables des plateformes, des algorithmes et autres injonctions venant des entreprises impliquées (dont les GAFAM).
Les pratiques culturelles et les médias sont intrinsèquement liés : médiation du contenu culturel dans les réseaux socionumériques par les producteurs, créateurs et le public ; production de contenus culturels par les artistes directement via les plateformes ou encore les événements culturels diffusés en direct sur certaines plateformes, la médiatisation via le journalisme culturel local, etc. Est-ce que les perspectives théoriques en études des médias reflètent cette interdépendance ? Comment dépasser la rupture historique entre culture et communication de masse dans nos approches et projets ? Quel rôle joue le numérique dans la rencontre entre cultures et médias ? Quelles cultures numériques peuvent émerger et comment les penser ? Que l’on pense à des productions médiatiques cultes, des célébrités, des dispositifs de jeux vidéo ou autres, des marques ou des marchandises qui nous accompagnent au quotidien, ces objets matériels, médiatiques et symboliques ne sont-ils pas traversés par des enjeux singuliers permettant et demandant même de (re)penser la communication ?
Soutenues par la faculté de communication de l’UQÀM (CRICIS, CELAT et ACU), ces troisièmes doctoriales seront aussi sensibles aux enjeux relatifs à la mémoire, l’archive, l’identité, l’histoire, aux pratiques et formes culturelles comme médiatiques.