Juger l'art contemporain dans les médias de masse. Les critères d 'évaluation dans les journaux télévisées et sur internet entre 2007 et 2011

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Docteur : Thomas LEGRAND

Directeur : M. Fabrice D'ALMEIDA

Discipline : Sciences de l’information et de la communication

Date de la soutenance :

Date de la soutenance

Horaires :

15h30

Adresse :

Salle des Actes

Jury :

Monsieur Fabrice d'ALMEIDA - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèseMadame Nathalie HEINICH - Directrice de recherche - CNRS EHESS, rapporteurMonsieur Tristan MATTELART - Professeur des Universités (université Paris 8), rapporteurMademoiselle Valérie DEVILLARD - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas)Monsieur Arnaud MERCIER - Professeur des Universités (université de Lorraine)
L'objectif de cette thèse est de recenser les critères qui permettent de donner sens aux oeuvres d'art contemporain dans l'espace public. Lors des conflits d'opinions, les protagonistes sont amenés à monter en généralité pour justifier leur point de vue, ce qui permet au chercheur d'avoir accès aux valeurs qui confèrent un sens à l'objet. Cependant, l'emprise du discours promotionnel du monde de l'art contemporain et les contraintes ayant transformé la critique d'art en un journalisme désengagé et consensuel rendent problématique la légitimité d'une critique négative dans l'espace public.L'enquête a d'abord porté sur les sujets développés par les journaux télévisés sur l'art contemporain afin d'appréhender les critères mobilisés par ce journalisme de communication qui tente de satisfaire la variété des valeurs admises par la société. Par la suite, les disputes des profanes sur le réseau social YouTube ont été analysées. Celles-ci donnent accès à une prise de parole libérée des contraintes du monde de l'art et du journalisme permettant à des critiques négatives de s'exprimer. Grâce à une sociologie des valeurs et une analyse du discours, il fut possible de typifier les arguments recevables dans l'espace public.Cette typification permet d'énoncer l'hypothèse que le sens politique donné à l'art désamorce, paradoxalement, la possibilité d'une polémique. Cette politisation de l'art favorise des critères d'évaluation des œuvres dont la cohérence apparaît en considérant l'insolite comme une nouvelle catégorie esthétique commune à différentes pratiques culturelles.