Retour sur le congrès Genre et émancipation
Cinq ans après son premier Congrès, le Congrès du Gis Genre a été organisé en août 2019, en partenariat avec l’Université d’Angers, autour du thème « Genre et émancipation ». Sur quatre jours, des chercheuses et chercheurs de plusieurs disciplines ont ainsi pu échanger autour de thématiques variées comme « Epistémologie, méthodologie et diffusion des savoirs sur le genre », « Travail, production, échanges », « Violences, conflits, engagement » ou encore « Langages, arts, création ». Les panels de ces axes thématiques ont été complétés par des séances plénières invitant à questionner par exemple « La mondialisation des mouvements anti-genre ».
En s’inscrivant dans l’axe « Médias et publics », la présentation proposée pour ce colloque, « Retour sur prétendue prise de parole novatrice des femmes et des minorités de genre » portait sur le hashtag MeToo. Le panel « #MeToo, une prise de parole mondiale » auquel j’ai donc participé a ainsi permis de faire discuter des propositions et des études de cas variées sur le hashtag, entre une étude du mouvement #WeToo au Japon proposée par Sandra Schaal, une autre de Bleuwenn Lechaux sur les violences de genre dans le théâtre new-yorkais ou encore un travail sur la couverture des violences de #MeToo à #WhyIdidntReport par Claire Ruffio.
En plus de l’organisation de ces échanges scientifiques, l’Institut du genre a également proposé un programme culturel. Ont ainsi été proposé une visite du Centre des Archives du Féminisme à Angers, des expositions comme celles de photos de Christer Strömholm ou encore, d’un spectacle, « Dress Code » mis en scène par Marie Gaultier. Entre les pauses des panels, il était également possible d’assister à une performance de « Petits rites de dévirilisation » ou au spectacle mis en scène par Marie Gaultier « Dress Code ».
Enfin, en amont du colloque, était organisée l’université d’été de l’association EFiGiES qui vise à créer de la solidarité entre étudiant-es, doctorant-es et jeunes chercheur-es en Études Féministes, Genre et Sexualité. Lors de ces trois jours, en plus de questionner la légitimité des recherches féministes à l’Université ou encore l’appréhension de son terrain en tant que féministe et jeune chercheuse-eur, des ateliers de pédagogie féministe ont également été organisés, invitant ses participant-es à questionner, notamment, ses propres pratiques d’enseignement.
Irène Despontin Lefèvre