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Accueil - Recherche - Les axes de recherche du CARISM - Quelles mobilisations dans l’espace public pour l’écologie et le genre ?

Quelles mobilisations dans l’espace public pour l’écologie et le genre ?

Quelles mobilisations dans l’espace public pour l’écologie et le genre ?
Accordéons: 
Mobilisations et contre-mobilisations

Toutes les dimensions de la relation entre mobilisations et médias intéressent les travaux du Carism. Les répertoires de mobilisation contemporaine en matière d’écologie et de féminisme déploient des actions info-communicationnelles (médias, internet, réseaux socionumériques), pédagogiques, juridiques (y compris lobbying et plaidoyer), artistiques, scientifiques, etc. Des formes consensuelles coexistent avec des formes plus conflictuelles ou radicales, cette radicalité mettant parfois à mal des possibilités de concertation. La légitimité des luttes sociales est à la fois un objectif des acteurs, un horizon jamais parfaitement atteint, un objet de controverse…

Dans l’espace numérique, la géométrie très variable de ces mobilisations (des acteurs individuels aux collectifs amples, des professionnels aux profanes en passant par les pro-am, des collectifs fortement inscrits dans des répertoires politiques à des regroupements spontanés et informels) sera étudiée, tout comme la trajectoire des acteurs impliqués. Ensuite, la question de la circulation des contenus est centrale. Quels sont les nouveaux formats de ces causes collectives sur internet ? Comment se constituent les arènes numériques où s’élaborent les normes et comment s’articulent-elles avec les espaces médiatiques ? Quelles circulations des discours entre anciens et nouveaux médias, entre actions en ligne et hors ligne ? Comment les discours militants sont-ils reçus, traduits, adaptés dans différentes sphères sociales ?

Enfin la question de la réception des discours militants se pose. Quels publics engagés se constituent selon les contextes. Comment les idées militantes font-elles l’objet d’appropriations  médiatiques ? De quelles manières les mobilisations sont-elles couvertes ? Et au contraire, comment se construisent les contre discours en ligne et hors-ligne ? Cela dans un contexte où les discours néo-conservateurs, masculinistes, ou climato-sceptiques ou dénialistes font du genre et de l'écologie une cible privilégiée. Les controverses se multiplient, révélant les tensions sociales autour de ces questions et font émerger différents acteurs porte-parole encore peu étudiés.

Régulation, action publique, injonctions et normes

Sur les questions de genre, de diversité et d’éco-responsabilité, les entreprises médiatiques assument une posture de plus en plus engagée ou encore pour reprendre un terme de Laure Béréni un “Management de la vertu”. Encouragées à la fois par des questionnements internes et par des attentes sociales en termes d’exemplarité, des journalistes créent ou rejoignent des associations spécialisées (Association des journalistes de l'environnement, Prenons la Une) ou des chartes de rédaction (cf. “Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique”, “Le tournant” de Radio France). Ces initiatives d’auto-régulation rejoignent la régulation externe des contenus médiatiques notamment, notamment par l’ARCOM (baromètre de la diversité, conventions avec les chaînes, sanctions).

Grâce à ces questionnements sur le genre et l’écologie, le laboratoire entend contribuer à la réflexion sur les notions d’hégémonie/contre-hégémonie culturelle, à l’analyse de la circulation des discours et contre discours militants dans l’espace public élargi et à celle du rôle de la médias et du numérique dans la co-construction et la diffusion de nouvelles normes sociales.

La question des violences sexistes et sexuelles et de leur traitement médiatique a donné lieu à plusieurs travaux d’ampleur qui se poursuivent au Carism. Une attention particulière est portée à la couverture médiatique sur les violences (de guerre, obstétricales, féminicides), à  la question de la parole des victimes (témoignages, hashtags, manifestations), à  la constitution de problèmes publics et à l’émergence d’affaires (affaire Baupin notamment).

S’inscrivant pleinement dans cette tradition du Carism d’étude des médias d’information, la thématique environnementale se propose d’étudier la manière dont les médias et les journalistes traitent des questions d’environnement et constituent ou non un levier à la prise de conscience collective des impératifs et dangers liés aux dérèglements des écosystèmes.

L’étude des formes de mobilisation, abordée notamment par le prisme des médias (médias militants d’une cause et médiatisation d’un mouvement social) a pris une place de plus en plus grande  dans les travaux du laboratoire, en particulier à travers les questions de genre, mais aussi de manière plus récente de développeemnt durable.

Le genre comme l’écologie seront appréhendés comme des terrains pour analyser les productions et les réceptions médiatiques, conformément à une solide tradition au Carism. Il s’agira d’étudier leurs trajectoires dans l’espace public et les formes expressives qu’ils font émerger ou renouvellent. Pour cela, seront privilégiées trois grandes questions :

Toutes les dimensions de la relation entre mobilisations et médias intéressent les travaux du Carism. Les répertoires de mobilisation contemporaine en matière d’écologie et de féminisme déploient des actions info-communicationnelles (médias, internet, réseaux socionumériques), pédagogiques, juridiques (y compris lobbying et plaidoyer), artistiques, scientifiques, etc. Des formes consensuelles coexistent avec des formes plus conflictuelles ou radicales, cette radicalité mettant parfois à mal des possibilités de concertation. La légitimité des luttes sociales est à la fois un objectif des acteurs, un horizon jamais parfaitement atteint, un objet de controverse…

Dans l’espace numérique, la géométrie très variable de ces mobilisations (des acteurs individuels aux collectifs amples, des professionnels aux profanes en passant par les pro-am, des collectifs fortement inscrits dans des répertoires politiques à des regroupements spontanés et informels) sera étudiée, tout comme la trajectoire des acteurs impliqués. Ensuite, la question de la circulation des contenus est centrale. Quels sont les nouveaux formats de ces causes collectives sur internet ? Comment se constituent les arènes numériques où s’élaborent les normes et comment s’articulent-elles avec les espaces médiatiques ? Quelles circulations des discours entre anciens et nouveaux médias, entre actions en ligne et hors ligne ? Comment les discours militants sont-ils reçus, traduits, adaptés dans différentes sphères sociales ?

Enfin la question de la réception des discours militants se pose. Quels publics engagés se constituent selon les contextes. Comment les idées militantes font-elles l’objet d’appropriations  médiatiques ? De quelles manières les mobilisations sont-elles couvertes ? Et au contraire, comment se construisent les contre discours en ligne et hors-ligne ? Cela dans un contexte où les discours néo-conservateurs, masculinistes, ou climato-sceptiques ou dénialistes font du genre et de l'écologie une cible privilégiée. Les controverses se multiplient, révélant les tensions sociales autour de ces questions et font émerger différents acteurs porte-parole encore peu étudiés.

Sur les questions de genre, de diversité et d’éco-responsabilité, les entreprises médiatiques assument une posture de plus en plus engagée ou encore pour reprendre un terme de Laure Béréni un “Management de la vertu”. Encouragées à la fois par des questionnements internes et par des attentes sociales en termes d’exemplarité, des journalistes créent ou rejoignent des associations spécialisées (Association des journalistes de l'environnement, Prenons la Une) ou des chartes de rédaction (cf. “Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique”, “Le tournant” de Radio France). Ces initiatives d’auto-régulation rejoignent la régulation externe des contenus médiatiques notamment, notamment par l’ARCOM (baromètre de la diversité, conventions avec les chaînes, sanctions).

Grâce à ces questionnements sur le genre et l’écologie, le laboratoire entend contribuer à la réflexion sur les notions d’hégémonie/contre-hégémonie culturelle, à l’analyse de la circulation des discours et contre discours militants dans l’espace public élargi et à celle du rôle de la médias et du numérique dans la co-construction et la diffusion de nouvelles normes sociales.

La question des violences sexistes et sexuelles et de leur traitement médiatique a donné lieu à plusieurs travaux d’ampleur qui se poursuivent au Carism. Une attention particulière est portée à la couverture médiatique sur les violences (de guerre, obstétricales, féminicides), à  la question de la parole des victimes (témoignages, hashtags, manifestations), à  la constitution de problèmes publics et à l’émergence d’affaires (affaire Baupin notamment).

S’inscrivant pleinement dans cette tradition du Carism d’étude des médias d’information, la thématique environnementale se propose d’étudier la manière dont les médias et les journalistes traitent des questions d’environnement et constituent ou non un levier à la prise de conscience collective des impératifs et dangers liés aux dérèglements des écosystèmes.